Castration du cheval

C'est l'ablation des testicules des chevaux mâles. Les chevaux “hongres”, plus dociles, sont plus facilement utilisables que les étalons mais ont souvent moins d'énergie, notamment pour donner un coup de collier ; par contre, ils sont plus capables de fournir un travail régulier.
De nombreux procédés existent : ligature du cordon testiculaire, torsion, martelage, écrasement, voire même feu. Ils sont souvent barbares et peuvent entraîner des accidents graves. Le moyen le plus employé est celui des casseaux.
Avec un bistouri on coupe les enveloppes des bourses et on met le testicule à nu; parfois on le laisse recouvert de la dernière enveloppe, ce qui diminue les risques d'infection.

Un jeu de casseaux.
Avec les casseaux (sorte de pince composée de deux moitiés de cylindres coupées dans une branche de coudrier ou de sureau et réunies par une ligature), on prend le cordon testiculaire. Si on ne fait pas l'ablation immédiate des testicules, ceux-ci, privés de sang se détachent d'eux-mêmes au bout de quelques jours. Le cordon testiculaire du cheval étant court, il faut bien appliquer les casseaux sous le ventre. Après l'opération, qui est d'ailleurs toujours faite par un spécialiste : vétérinaire, maréchal expert ou hongreur, on désinfecte soigneusement. On peut enlever les casseaux au bout de quatre jours.
On peut châtrer les chevaux dès 2 mois ; il vaut mieux attendre 1 à 2 ans, l'âge le meilleur est 18 mois. On pratiquera l'opération à une période ni trop chaude ni trop froide, où il n 'y a pas de mouches (printemps ou automne). Le cheval doit être à jeun, et il est bon de le soumettre à une demie diète depuis deux jours.

L'utilisation des casseaux, c'est... !
 

 
Reproduction d'un texte de 1850

L'opération par des casseaux se pratique de deux manières.
  • Elle est faite à testicules couverts, lorsque l'opérateur se borne à inciser les deux enveloppes les plus extérieures (le scrotum et le dartos), et qu'après les avoir remontées le plus haut possible, il comprend entre les deux branches du casseau le cordon recouvert du muscle crémaster.
  • Elle est dite à testicules découverts, lorsque l'opérateur incise, non-seulement le scrotum et le crémaster, mais encore une troisième enveloppe appelée tunique érythroide : par cette méthode, le testicule est mis à nu; le casseau, placé immédiatement sur le cordon testiculaire, ne comprend entre les manches que les vaisseaux et les nerfs testiculaires, le canal spermatique et le péritoine qui les lie entre eux.
La question de savoir s'il est plus avantageux de châtrer à testicules couverts ou découverts n'est pas encore résolue. Ce que nous pouvons dire, c'est que chacune de ces méthodes a des avantages et des inconvéniens qui se compensent, et qu'elle a parmi les vétérinaires un nombre à peu près égal de partisans.
Les effets de la castration sont d'ailleurs variables selon l'âge auquel elle est pratiquée :
- les chevaux châtrés, quand ils sont âgés, perdent seulement leur faculté d'engendrer tout en conservant tous les caractères extérieur des chevaux entiers ;
- les modifications physiques sont beaucoup plus grandes.
Si le cheval est castré dès son jeune âge : ses formes se rapprochent de celles de la jument, sa tête devient plus légère, son encolure plus mince, sa crinière moins touffue, son hennissement est moins sonore, il a plus de dispositions à l'empâtement.
Moins pétulant que l'étalon, le cheval hongre a moins de déperditions d'énergie et sa nourriture lui profite plus.
Quelle que soit celle des deux méthodes que l'on mette en usage, on opère successivement sur chacun des deux testicules, en commençant par celui qui est en dessous; et puis, quand les casseaux sont solidement fixés sur les cordons testiculaires, qu'on s'est bien assuré qu'ils sont placés au-dessus de l'épididyme, et qu'ils ne pincent pas les enveloppes, on désentrave le cneval avec précaution et on le fait relever.
C'est une bonne précaution, aussitôt qu'un cheval est relevé, de le bouchonner, surtout s'il est en sueur; et puis, immédiatement après, de le promener au pas pendant au moins une heure avant de le rentrer à l'écurie. Il est prudent, aussi, si la queue est longue, de la retrousser, et de la laisser ainsi tant que les casseaux resteront en place, afin d'empêcher que dans les différens mouvements qu'elle exécute, les crins ne s'engagent ou ne s'entortillent autour des casseaux, ce qui pourrait les arracher, ou tout du moins exercer sur le cordon des tractions.
C'est ordinairement le troisième jour en été et le quatrième jour en hiver, qu'on retire les casseaux. Alors, la mortification du testicule et de la portion comprimée du cordon est complète. Alors aussi, on observe un commencement de suppuration dans les plaies, et le fourreau est ordinairement le siège d'un engorgement mou et peu considérable.
Pour enlever les casseaux, on lève avec la plate-longe un des membres postérieurs, on excise avec les ciseaux les portions de testicules et de cordon mortifiées qui pendent au-dessous du casseau, on coupe ensuite avec le bistouri les tours de fouet qui réunissent postérieurement les deux branches de chaque casseau, on écarte ces deux branches 1 une de l'autre, et le casseau tombe. Après l'enlèvement des casseaux (c'est-à-dire après le troisième jour ) la suppuration augmente, ainsi que l'engorgement du fourreau, qui, dans certains chevaux, s'étend jusque sous le venir».

Procédé par torsion
Dans ce procédé, comme dans celui par les casseaux à testicules découverts, on incise d'abord les trois enveloppes les plus extérieures du testicule. Mais ensuite, au lieu de placer un casseau ou une ligature sur le cordon pour le mortifier d'abord, et n'enlever le testicule qu'au bout de trois jours, l'opérateur pince le cordon le plus haut qu'il peut, entre le pouce et l'index de la main gauche, le serre fortement pour l'empêcher de glisser lorsqu'il opérera engage l'index de la main droite dans une déchirure qu'il fait entre le testicule et l'épididyme, saisit le testicule de cette même main, et le fail.tourner plusieurs fois sur lui-même, de manière à tordre le cordon au-dessous du point que pince sa main gauche; et, quand la torsion a distendu et affaibli le cordon, il le déchire, en tirant fortement sur le testicule avec sa main droite, tandis qu'il résiste avec la main gauche, qui n'a pas lâché le cordon."
 

Castration : opération chirurgicale qui impose de l'information

Les techniques selon Galopin

Choix d'une technique


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