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Concours modèle et allure à Orlut
Article publié en Août 2002 dans l'Avenir de Ruffec et Charente Libre

Le cheval de trait a-t-il un réel avenir ?
Le Trait Charentais et les Haras de Saintes, dans les pas d’Albert Chauveau fondateur du premier syndicat d’éleveurs de chevaux en Charente, ont mis sur pied une nouvelle édition du concours «Modèles et allures» pour chevaux lourds. Ce concours est organisé depuis une trentaine d’années à Orlut, sur la commune de Mérignac. Des éleveurs du Pays du Ruffécois étaient en piste.
 

Dans les années cinquante, le tracteur s’est peu à peu installé devenant l’outil de traction favori des agriculteurs. Les chevaux de trait perdaient progressivement de l’intérêt, les écuries se vidaient. Pourtant, quelques agriculteurs résistèrent. Albert Chauveau, passionné de chevaux, ne pouvait envisager un instant d’abandonner de si fidèles compagnons. «Avec la charrette construite spécialement avant la guerre de 14-18 par mon père, se remémore M.Chauveau, j’ai entrepris le transport de vin vers les brûleries, puis d’eau de vie vers les maisons de Cognac ; c’était la fin de la guerre, il n’y avait plus ni camion ni carburant, j’avais trois chevaux…» Albert Chauveau poursuivra cette activité de 1945 à 1955. Réfractaire à l’emprunt, il accroît peu à peu la taille de sa ferme et se passionne pour l’élevage de chevaux. Il résiste jusqu’en 1959 avant d’acheter son premier tracteur… Mais en même temps, il s’instaure «étalonnier» privé. «C’est très délicat d’élever des chevaux, soupire M. Chauveau, il faut de la chance». Il se passionne pour le trait breton : «Le trait breton est le meilleur pour la Charente, j’allais acheter mes étalons aux achats de l’Etat à Landerneau». Bientôt il acquière un camion et se rend chez les éleveurs avec ses étalons : «On faisait 100 saillies chaque année de mars à mai, j’avais deux étalons approuvés par l’Etat». Les chevaux se raréfiant, il dut intervenir sur l’ensemble du territoire des départements de la Charente, de la Charente-Maritime, et sur une partie la Dordogne. Il sera le fondateur du syndicat de chevaux de trait en Charente, un syndicat remis sur pied dernièrement par Dominique Pabois, Edgard Nélias et leurs amis sous le nom de Trait Charentais.

Le trophée Albert Chauveau

Aux côtés des Haras nationaux, M. Chauveau participe à l’organisation de concours qui vers 1970, très logiquement, s’installent chez lui : «Je possédais alors 15 pouliches et trois étalons». En 2001, Albert Chauveau totalisait 28 années de concours, il décida de passer la main. En 2002, c’est Alain Deschamps qui vient de reprendre le flambeau à Orlut où était décerné le 24 août dernier le prix de la plus belle pouliche suitée : le trophée Albert Chauveau.
Une soixantaine d’animaux étaient présentés au jury dans les catégories mâles de un an, pouliches de un an, pouliches de deux ans, pouliches de trois ans, poulinières suitées ; hors concours, le jury a examiné des poulinières non suitées, des pouliches de trois ans, et des hongres de trois ans et plus. Le sous-directeur du Haras de Saintes, M. Appel, le vétérinaire, M. Auxire, et M. Chabaud constituaient le jury. Les animaux étaient présentés dans un ring central. Le trophée Albert Chauveau a été décerné au SCEA du Bois Doucet pour sa jument poulinière Gazelle.

Le cheval de trait, patrimoine à sauvegarder

Pour M. Appel, l’avenir du cheval de trait reste difficile à entrevoir : «Le marché du cheval de trait à vocation boucherie se ferme, notamment pour des raisons psychologiques, même si un sursaut a pu être observé lors de la crise dite de la vache folle». L’avenir pourrait s’ouvrir vers le sport, vers l’attelage, mais cette activité qui nécessite de gros budgets est difficile d’accès. «On constate cependant un regain au travers des associations de trait et de la nouvelle fédération régionale destinée à promouvoir des actions sur son territoire, relativise M. Appel, par ailleurs, le marché de la mule poitevine (et autres) est en plein essor, ces animaux s’ils sont dressés sont très demandés aux Etats-Unis pour l’attelage».
Les Haras sauvegardent un patrimoine constitué de neuf races de trait sans oublier les ânes. Ils assurent également un rôle dans la tradition française de d’attelage. «Sans les Haras, ces activités et ces races auraient disparues, souligne M. Appel, mais on est pas sorti de l’ornière, notamment quant à la race mulassière trait poitevin ; à moins de 2500 juments, l’Europe considère la race menacée». Il faut donc que les éleveurs assurent le renouvellement : «On constate que l’âge moyen des éleveurs reste élevé - ex : M. Chauveau –, ajoute M. Appel, mais on voit de nouveaux passionnés venir au cheval de trait». En grande partie, indubitablement, le résultat de l’action entreprise par les Traits charentais. «Ce sont des gens qui se sentent bien dans leurs deux sabots, constate M. Appel, s’ils peuvent sembler nostalgiques, ils sont pourtant résolument tournés vers l’avenir».

A lire aussi : http://solange16.blogs.sudouest.fr/tag/Albert%20Chauveau

 



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