Festival Villognon 2016
Un son et lumière convaincant

Vendredi 2 et samedi 3 septembre des étoiles ont brillé à Villognon. Le son et lumière produit par les traits charentais pour fêter leur vingtième anniversaire a dépassé toutes les attentes. Le public exige de nouvelles soirées.
Oublié «la torture» des séances de répétition, oubliés les moments de doutes, maîtres et animaux n'ont pas encore réalisé la beauté et la qualité de ce spectacle totalement dû à des bénévoles. Des amateurs qui n'avaient jamais écrit un spectacle ni réalisé de mises en scène, qui n'ont jamais été comédiens en de telles circonstances. Ils ont tous appris sur le tas, comme leurs chevaux, leurs ânes, leur vaches, poules, canards, oies, dindons. Certains sont en plus d'excellents humoristes. «Complètement débridés» disent leurs chevaux ! Dommage qu'ils n'aient pu entendre les explosions de joie du public dans les gradins.
 
Astoria (Rouillac 16) a mis en oeuvre avec professionnalisme de somptueuses lumières et de magnifiques noir révéillés par un coq autoritaire mais efficace. Cette maison a permis de réaliser un magnifique spéctacle.
Tout semble prêt... le curé va donner sa bénédiction et entrer en action !
Les enfants étaient au premier plan, et ils ont adoré leur maître ! Un rôle endossé à la perfection par Philippe Goyaud qui a aussi monté la musique. C'est lui aussi qui présentait le spectacle et livrait les clés de la ferme. Tous les adhérents du syndicat (Trait Charentais) et de l'association (ACACT) étaient là, sur le pré et alentour, et eux aussi ont dû se laisser mener par leurs maîtres. Les besogneux Claude Caillaud et Pierre Ditlecadet, président et vice-président de l'ACACT, et tous ceux qui leur ont prêté main forte, comme Villognon et sa municipalité, ont du cran et de la ressource. Du gros ouvrage durant six mois, avec à chaque répétition des adhérents qui se déplaçaient d'un peu partout en Charente ou Charente-Maritime, parfois éloignés de 60 km.
La répétition générale du jeudi soir pouvait encore sembler hésitante, il fallait régler de nombreux détails, comme le réglage des projecteurs, régler l'entrée des comédiens. Et peaufiner les détails comme faire pousser des feuilles sur les sarments de vignes.
Dès vendredi, le public s'est massé dans les gradins confortablement assis sur des bandes de feutres. Samedi ces gradins débordaient, les derniers arrivés ont été assis sur des bottes de paille. 1200 personnes ont assisté au total aux deux soirées. Beaucoup ont confié s'attendre à un petit spectacle, en réalité ils ont été épatés, épris de nostalgie: «C'était comme ça dans ma jeunesse». Après les témoignages de satisfaction et félicitations donnés sur place - «Les gens nous téléphonent pour nous remercier» souffle Pierre Ditlecadet – car ils ont été envoutés par la magie du son de Philippe Goyaud, et des lumières mises en œuvre par la sérieuse maison Astoria de Rouillac.
 
Du côté des comédiens, des larmes ont été versées. Les anciens ont poussé les jeunes, les jeunes ont tiré les anciens. Les animaux ? Sans souci car ce sont de vrais comédiens. Les écoliers en blouse noire ont fait pleurer les grand-mères ébahies par leurs cris, leurs chants, leurs jeux. Les comédiennes, de la fermière à la lavandière, de noir et blanc vêtues ont dansé avec le curé. Les hommes sont rentrés de la guerre et ont repris jambe en moins les travaux des champs.
Le carrousel du Trait Charentais - et ses élégants couples chevaux-cavaliers - a parachevé l'œuvre commune avec son célèbre moulin à vent. Les jeunes hommes et jeunes filles en selle ont offert un ballet resplendissant.
 



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